Nous avons eu, en l’espace de 3 délibérations du conseil régional, un condensé de l’idéologie très droitière promue par le Président de Région et sa majorité. 3 textes auxquels nous nous sommes fermement opposés.
D’abord, nous avons voté contre la Charte pour “la défense des valeurs de la France et de la laïcité”. « Valeurs de la France”, laïcité à géométrie variable, contrat d’engagement républicain réécrit pour en exclure certains motifs de discrimination comme l’identité de genre. Comme l’a rappelé Stéphane Gemmani, ce texte censé montrer l’exemplarité de la Région et de ses élus et rappeler des principes forts se révèle “en vérité un mélange hétéroclite de toutes les obsessions identitaires du Président, de raccourcis approximatifs et de principes mal énoncés.”
Ensuite, nous avons voté contre la poursuite de la démarche “droits et devoirs”, grâce à laquelle la Région entend supprimer les aides qu’elle accorde en cas d’incivilité notamment. Une variante, au fond, de la suppression des allocations familiales pour les familles. Un marqueur politique de droite, qui ne sera pas plus efficace en région qu’ailleurs. Selon Jean-François Debat, « Priver d’aide la famille d’un jeune qui dérive est inefficace et contreproductif. Tout le monde le sait. Laurent Wauquiez qui pourfend l’écologie punitive invente le « social punitif ». Pour l’affichage. Et évidemment sans l’appliquer aux entreprises qui ne respectent pas les règles… »
Enfin, nous nous sommes opposés aux nouvelles actions éducatives dans les lycées. C’est une nouvelle version rabougrie du dispositif par lequel les établissements d’enseignement proposent aux jeunes des actions, entre autres, d’ouverture sur le monde, de citoyenneté et d’émancipation. Un changement de cap consternant dénoncé par Anna Aubois : mobilité internationale, remobilisation scolaire, lycéens et apprentis à l’Opéra, toutes ces thématiques ont volé en éclats, remplacées par d’autres chères à Laurent Wauquiez, toutes liées au sentiment d’appartenance à la Nation.