Sobriété énergétique dans les lycées : quels moyens concrets derrière les effets d’annonce ?

Sobriété énergétique dans les lycées : quels moyens concrets derrière les effets d’annonce ?

Mercredi 21 septembre, Laurent Wauquiez a présenté son « Plan régional de sobriété énergétique pour les lycées de la Région », doté d’un budget de 80 millions d’euros, avec l’objectif de faire baisser de 30% la consommation d’énergie et les émissions de carbone des 562 lycées publics et privés de la Région d’ici 2024. 

Fort heureusement, les établissements n’ont pas attendu l’automne 2022 pour agir en faveur d’une réduction de leur consommation d’énergie : certaines mesures annoncées (changement des ampoules…) sont en effet mises en œuvre depuis de nombreuses années, si bien que les lycées de notre Région comptent déjà, en moyenne, parmi les moins énergivores de France.

Sur les investissements annoncés, nul ne sait de quelle manière ils pourront être effectifs d’ici 2024, compte tenu du temps nécessaire à leur préparation et des difficultés rencontrées par les acteurs économiques du BTP (approvisionnement…).

Malgré les questions posées ce jour en Commission spécialisée « lycées » sur les modalités de déploiement de ces crédits budgétaires (autorisations nouvelles ? ; reliquat du « plan Marshall » ? ; etc.) l’exécutif n’a eu d’autre réponse que de renvoyer à une future délibération, sans aucune précision à ce stade. 

De manière urgente, plus que des effets d’annonce, nos lycées ont besoin de réponses claires quant aux conséquences de l’envolée des tarifs de l’énergie dès cet hiver. Au-delà des efforts déjà consentis en faveur de plus de sobriété et des travaux à venir, les factures risquent de s’alourdir grandement dans les prochains mois. La Région sera-t-elle aux cotés des lycées en envisageant d’abonder leur dotation globale de fonctionnement ? C’est ce que nous demanderons avec force lors de la prochaine session. 

C’est un constat accablant : la Région Auvergne-Rhône-Alpes n’honore plus ses engagements. Nous ne comptons plus le nombre d’acteurs régionaux qui nous font savoir que dans les territoires, les financements régionaux n’arrivent plus !