Se loger mieux et moins cher

Se loger mieux et moins cher

Une politique régionale ambitieuse permettant aux familles modestes de se loger moins cher, via l’accession à la propriété, est possible.

Les organismes de foncier solidaire sont des outils créés par la loi ALUR de 2014, permettant d’acquérir du foncier et de le dissocier du bâti, afin de réduire le coût d’acquisition des logements pour les accédants jusqu’à 50%.  

Depuis la loi NOTRe de 2015, les régions exercent une compétence dans le soutien à l’accès au logement, et jouent un rôle de stratège en mobilisant les acteurs autour de projets communs sur le territoire.

Une étude IFOP réalisée en septembre en témoigne : l’accession à la propriété est une priorité pour une grande majorité de nos concitoyens. 77% d’entre eux estiment que c’est un enjeu majeur des politiques publiques dans les prochaines années, et 61% déclarent qu’il est difficile de devenir propriétaire immobilier. Le logement est par ailleurs le premier poste de dépense des ménages : on ne peut vouloir agir sur le pouvoir d’achat, sans agir sur le coût d’accès au logement pour le plus grand nombre.

Si dans les grandes villes et les métropoles, les collectivités se saisissent progressivement de cet outil vertueux, notamment pour lutter contre la spéculation immobilière, nous devons garantir une équité territoriale et un équilibre des politiques de l’habitat partout : villes moyennes et petites villes, zones rurales. L’objectif est de mailler le territoire avec des offres adaptées aux spécificités locales.

Dans une période difficile pour le secteur de la construction, avec des réservations de logements au troisième trimestre 2021 qui sont en baisse de 23,2 % par rapport au troisième trimestre 2019, nous devons agir avec des outils innovants, volontaristes, efficaces.

Cette foncière permettra l’accès au logement des jeunes, des classes moyennes, des travailleurs de première et de seconde ligne, qu’il s’agisse de maisons individuelles, des logements locatifs sociaux, des logements en copropriété ou en coopératives, achetés, loués, habités par des ménages aux revenus modestes, gagnant moins de 80% du revenu médian local.

L’intervention de Souhila Boudali-Khedim