La hausse des prix de l’énergie et notamment des carburants pèse fortement sur le budget des ménages et notamment des plus précaires. Pour favoriser leur mobilité en TER, la Région Auvergne-Rhône-Alpes dispose d’ores et déjà d’une tarification spécifique : la gamme « Illico solidaire ». Mais cette dernière (rabotée en 2016, passant de -90 à -75%) est encore trop restrictive quant aux publics visés (bénéficiaires du RSA, demandeurs d’emploi, etc.). Ainsi, c’est toute une frange de la population, rémunérée au SMIC, qui se retrouve alignée sur les gammes tarifaires « classiques ». Ces personnes sont pourtant celles dont la France a eu besoin pendant la crise sanitaire, celles qui travaillent dans les métiers difficiles qui sont aujourd’hui en tension.
En effet, une très grande proportion des personnes rémunérées au niveau du SMIC travaille dans les très petites entreprises, dans la restauration et l’hôtellerie, les services à la personne, le BTP, le commerce, et dans une moindre mesure l’industrie. Réduire le prix du billet de TER pour ces salariés, c’est améliorer le pouvoir d’achat des premiers de corvées et favoriser l’emploi dans les métiers aujourd’hui en tension. C’est aussi, évidemment, agir pour l’environnement en réduisant la part modale de la voiture individuelle.
C’est pourquoi nous proposons d’élargir le public cible de la tarification « Illico Solidaire » aux personnes justifiant d’un niveau de salaire équivalent au SMIC.