Demande de documents et factures relatives aux activités précédant le salon Smart Manufacturing Summit
Monsieur le Président,
Un article du Monde paru ce samedi nous apprend que lors d’un déplacement au Japon au mois de mars dernier, vous auriez réuni 150 chefs d’entreprises français et japonais autour d’un somptueux dîner concocté par un chef étoilé. Par ailleurs, vous auriez profité de ce déplacement pour vous octroyer deux jours de ski dans la luxueuse station de sports d’hiver de Kiroro. Ces activités, organisées dans le plus grand secret, se seraient tenues aux frais d’Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises, agence financée à plus de 80% par notre collectivité.
Il est entendable que vous conduisiez une délégation régionale au Smart Manufacturing Summit à Nagoya aux frais de l’agence économique ; en revanche, tous les frais engendrés avant le début officiel du salon – vol vers la station de ski, nuitées, repas et autres frais (forfait, location ski) – relèvent de vos dépenses personnelles. Ainsi, nous vous demandons tous les documents et factures relatifs à vos activités précédant le début officiel du salon, à savoir :
- Votre billet d’avion Tokyo-Sapporo en date du samedi 9 mars 2024 (+ transfert vers la station) ;
- Les factures de l’ensemble des frais engendrés lors de votre séjour du 9 au 11 mars 2024 à la station de sports d’hiver de Kiroro (hôtel, repas, forfait, location de matériel, etc) ;
- Votre billet d’avion de retour à Tokyo (arrivée 23h00) en date du 11 mars 2024 ;
Nous vous demandons également de nous fournir la liste des frais engendrés et les factures pour la tenue du dîner susmentionné. En fonction des réponses qui nous seront apportées, nous nous réservons le droit de saisir la Commission d’Accès aux Documents Administratifs.
L’opacité qui entoure les activités d’Auvergne-Rhône-Alpes Entreprises ne cesse de croître et de nous interroger. Le 24 avril 2023, nous vous écrivions déjà afin de vous inviter à faire la lumière sur l’action de cette agence économique et à lever les doutes qui planent quant à l’utilisation de l’appartement dont elle dispose rue de Solférino à Paris pour un coût de 320 000 euros par an. A ce courrier, sollicitant une amélioration du contrôle des élus sur l’action de l’agence, nous n’avons toujours pas obtenu de réponse. Une fois encore, nous vous exhortons à la transparence.
Dans l’attente d’un retour de votre part, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre considération.