CPER : une occasion gâchée !

CPER : une occasion gâchée !

Le Contrat de Plan Etat-Région (CPER) 2021-2027 nous a été soumis avec 1 an et demi de retard par rapport au calendrier initial, et qui plus est, en visioconférence ! De toute évidence, ce rapport, dans lequel ne figure ni le volet mobilités, ni les conventions avec les Métropoles, a été bâclé. Établi sans concertation avec les élus et les territoires, ce CPER ressemble plus à un catalogue clientéliste qu’à un document de planification stratégique.

Alors que nous venons de voter le CPER 2021-2027, un réel bilan du CPER 2015-2020 ne nous a toujours pas été transmis. Le manque d’informations financières et qualitatives dont disposent les élus et les partenaires, le décalage entre la programmation et les crédits budgétés, sont autant d’éléments qui nous ont interrogés sur le futur CPER qui affiche un montant de 4,4 milliards d’euros. Rappelons que pour le précédent Contrat, moins de la moitié des engagements financiers de la Région ont été exécutés : comme à son habitude, Laurent Wauquiez promet beaucoup mais paie peu.

Sur le contenu de ce nouveau CPER, nous regrettons qu’il ne parte pas des besoins des territoires. En effet, la majeure partie des projets qui y ont été inscrits sont “sortis de nulle part” et ne sont pas ceux qui avaient été choisis pour les collectivités. De plus, ce CPER mise sur des axes stratégiques fourre-tout, bien éloignés des réelles préoccupations d’avenir. A titre d’exemple, dans les objectifs affichés, la priorité en faveur du climat et de la transition énergétique est absente. Du même ordre, à ce stade de la programmation, il y a près du double de crédits fléchés vers les routes par rapport au ferroviaire.

Pour toutes ces raisons, nous avons voté contre ce CPER. Lorsque le volet mobilités et les conventions avec les Métropoles nous seront soumis, nous tenterons, par nos propositions, de faire de ce CPER un document au service du développement de tous nos territoires. Plus que jamais, pour nous, le rôle de la Région reste en effet d’assurer la cohésion des territoires et non pas d’aggraver des fractures entre les Métropoles et les communes rurales.

Voir l’intervention de Johann Cesa