Groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate

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La sécurité des lycéens est un sujet essentiel, mais les réponses apportées par la majorité régionale relèvent trop souvent de la communication plutôt que de l’action. La récente proposition d’expérimenter des brigades cynophiles dans les lycées en est une nouvelle illustration.

En l’état actuel du droit, ces brigades ne peuvent intervenir qu’à la demande de la justice ou dans le cadre d’enquêtes. La Région ne peut donc pas les faire agir librement dans les établissements. Pourtant, la majorité s’obstine à réclamer des expérimentations, comme elle l’a déjà fait avec les scanners de sécurité testés au lycée Charles Mérieux — une opération en dehors de tout cadre légal.

Pendant ce temps, les vrais problèmes des lycées persistent : établissements vétustes, budgets fragiles, internats dégradés, hausse des coûts de l’énergie. C’est sur ces sujets, pleinement régionaux, que devraient porter les priorités.

La sécurité scolaire ne se résume pas à des portiques ou des chiens renifleurs. Elle est étroitement liée au bien-être et à la santé mentale des élèves. Or, seuls 51 % des lycéens présentent aujourd’hui un bon niveau de bien-être mental. Agir pour la sécurité, c’est donc aussi soutenir les infirmières, les psychologues et les équipes éducatives, et développer des actions de prévention avec les associations et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues.

La lutte contre les addictions et les violences scolaires exige une approche globale, humaine et préventive, pas un énième coup médiatique.
C’est pourquoi notre groupe n’a pas pris part à cette délibération que nous jugeons purement symbolique.

Retrouvez l’intervention de Souhila Boudali-Khedim