Nous avons été amenés à nous prononcer, cet après-midi, en séance plénière du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, sur l’engagement du processus de mise en concurrence du réseau TER régional. Nous – groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate – souhaitons rappeler notre attachement au service public de transport de voyageurs.
Monsieur Jean-Baptiste BAUD, conseiller régional membre de la commission transports, déclarait :
« Nous sommes plus que sceptiques sur le fait que la compétition instaurée entre opérateurs potentiels au niveau régional permettra de rendre un service plus fiable et accessible pour les usagers, un service permettant le désenclavement de certains territoires souvent oubliés par l’intervention publique. […] Nous n’allons pas, avec la mise en concurrence du réseau TER, vers de la simplification, et ce n’est certainement pas en démutualisant que nous allons faire des économies… »
La mise en concurrence fait peser un risque majeur sur la sauvegarde des petites lignes et, plus généralement, sur la desserte uniforme de notre territoire. Nos propositions – rejetées par Laurent Wauquiez et sa majorité régionale – visaient justement à garantir le maintien des petites lignes, la réouverture de certaines, leur électrification.
Nous avons également porté un amendement afin que la nouvelle convention qui sera signée avec la SNCF avant la fin de l’année soit ambitieuse, et garantisse des trains régionaux plus nombreux, plus sûrs et plus ponctuels. Dans un contexte de nécessaire report modal de la voiture vers le train, nous devons plus que jamais construire un partenariat exigeant avec la SNCF. Malheureusement, cette proposition a, elle aussi, été balayée d’un revers de main.
Face aux défis qui nous font face et au dérèglements mondiaux, il nous faut une puissance publique solide qui maîtrise ses secteurs clefs. Le ferroviaire en est un.
C’est pourquoi nous serons extrêmement attentifs aux actes afférant à l’engagement du processus de mise en concurrence, ainsi qu’au contenu de la prochaine convention avec la SNCF. Nous rappelons que l’opposition régionale, les organisations syndicales, les associations d’usagers, et toute autre partie prenante utile, doivent être associés. Car le train c’est, avant toute chose, un bien commun qui nous concerne tous.
Souhila Boudali-Khedim (Ardèche), Christophe Bouvier (Isère), Coraline Saurat (Isère), Yann Crombecque (Rhône), François Chemin (Savoie), Jean-Baptiste Baud (Haute-Savoie), Jean-François Debat (Ain)