Ce jeudi 1er juin, François Chemin, maire de Fourneaux et conseiller régional, Stéphane Gemmani, conseiller régional et porte-parole du groupe socialiste région, Souhila Boudali-Khedim, conseillère régionale membre de la commission transport, ainsi que Jean-Michel Longueval, vice-président de la métropole de Lyon et président du groupe socialiste, et Gilbert-Luc Devinaz, sénateur de la métropole de Lyon et du Nouveau Rhône et conseiller métropolitain, se sont rendus à Saint-Julien-Mont-Denis pour visiter le chantier du tunnel transalpin par lequel passera la future ligne ferroviaire devant relier Lyon à Turin, et plus largement, Lisbonne à Kiev.
Accompagnés des administrateurs du chantier, les élu.e.s ont pu mieux appréhender les enjeux du chantier en cours et son avancement. À la suite de la visite, ils se sont rendus à Chambéry où une rencontre-débat entre socialistes de la région était accueillie par Thierry Repentin, maire de Chambéry, et à laquelle a participé notamment Jean-François Debat, maire de Bourg-en-Bresse et conseiller régional.
À l’issue de cette journée, les groupes socialistes des conseils d’Auvergne-Rhône-Alpes et de la métropole de Lyon réaffirment leur soutien à ce projet européen majeur, qui constitue à l’échelle du continent la liaison manquante entre Lisbonne et Kiev. Cette nouvelle connexion ferroviaire doit permettre de mieux répartir le fret européen, en connectant au reste de l’Europe les ports de Marseille, Gênes, etc., alors que le port de Rotterdam est saturé.
À l’heure actuelle, 44 millions de tonnes de marchandises sont échangées chaque année entre la France et l’Italie, dont 92% par la route et seulement 8% par le rail. Sont en cause l’absence de contraintes légales destinées à favoriser le fret ferroviaire, ainsi que la vétusté du tunnel existant qui, étant situé en altitude, oblige les trains à se découpler avant d’entamer l’ascension vers le tunnel, le dénivelé empêchant des chargements trop lourds d’arriver à destination. À cela s’ajoute la saturation des accès ferroviaires permettant d’emprunter le tunnel existant en raison de la multiplication des trains de voyageurs ces dernières décennies.
L’objectif du tunnel transalpin, et des accès qui sont à réaliser, est donc de mettre à disposition une nouvelle infrastructure située à la base de montagne, permettant le basculement sur le rail d’un million de poids lourds chaque année. Le nouveau tunnel aurait en effet une capacité de 344 trains par jour (contre 54 dans le tunnel du Mont-Cenis), soit 40 millions de tonnes par an et 5 millions de voyageurs. Alors que la vallée alpine est engorgée, ce tunnel permettrait de fluidifier les voies de circulation et contribuerait à une baisse manifeste de la pollution de l’air dans la vallée.
À ce titre, les groupes socialistes rappellent qu’il y a urgence à avancer sur la question des accès qui doivent permettre aux trains d’emprunter le tunnel. Comme mentionné précédemment, du fait de la multiplication des trains de voyageurs, une simple rénovation de la ligne existante Dijon-Modane ne saurait être à la hauteur des enjeux. Dès lors, afin d’éviter un gaspillage d’argent public et une gabegie environnementale, la France doit choisir sans plus tarder un des trois scénarios parmi ceux existants et engager la construction au plus vite des accès hexagonaux. Il est grand temps pour le gouvernement de démontrer que ce quinquennat sera écologique dans les faits et pas seulement dans les mots.