Groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate

Depuis le 8 mars 1982, nous célébrons en France la journée internationale des droits des femmes. L’origine de cette journée s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe et le monde occidental, au début du XXe siècle. En ce jour, nous souhaitons, plus que jamais, leur rendre hommage.

Malgré des avancées ces dernières décennies, le chemin reste long pour atteindre l’égalité. En Afghanistan, les filles et les femmes sont privées d’instruction et de vie sociale. En Iran, les femmes se soulèvent contre l’assassinat de Mahsa Amini pour le port d’un foulard non conforme, et font face à une répression d’une brutalité sans nom. Nous dénoncons cette barbarie et apportons un soutien inconditionnel aux femmes et aux hommes rassemblés sous le slogan « Femme, Vie, Liberté ».

En France, les femmes gagnent toujours entre 22% et 28% de moins que les hommes à travail égal, 20% des femmes inactives le sont à cause des « obligations familiales », et une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint ou de son ex conjoint. Cette situation ne peut plus durer. Nous voulons une France et une Europe équitable, féministe, où les filles peuvent grandir dans la conscience qu’elles bénéficieront des mêmes droits et opportunités que les garçons.

La pandémie et l’actualité viennent nous rappeler que les avancées durement acquises se perdent très facilement. A ce titre, l’adoption du projet de réforme des retraites, actuellement examiné au Sénat, pénaliserait gravement les femmes. Carrières décousues du fait de congés maternités, temps partiels pour pouvoir élever les enfants, les femmes n’ont pas un parcours professionnel classique et subiront en moyenne un allongement du départ à la retraite supérieur à celui des hommes.La prise en compte de l’intégralité de leur carrière dans le calcul de leur retraire fera, en outre, baisser leur pension, car les périodes d’interruption pour charges familiales ne pourront être neutralisées.

Cela est sans compter le fait que les femmes concentrées dans les métiers de la santé, de l’éducation et du social ont d’ores et déjà des pensions inférieures de 42% à celle des hommes. Par ailleurs, la pénibilité de ces professions est largement sous-estimée et mise à mal par ce projet : 75% des bénéficiaires des nouveaux critères de pénibilité seront des hommes et, à titre d’exemple, seules 1⁄4 des aides-soignantes pourront partir en retraite à 62 ans, alors qu’aujourd’hui, toutes peuvent partir à 57 ans.

Ainsi, la retraite est souvent le miroir grossissant des inégalités accumulées tout au long de la carrière professionnelle des femmes, travaillant dans des branches mal considérées et forcées de s’arrêter ou de se mettre en temps partiels pour l’éducation des enfants.

En cette journée internationale des droits des femmes, nous réitérons notre demande d’une réforme juste, équitable, porteuse d’avancées pour les salariés et les salariées, et inscrite dans un principe d’égalité entre les Femmes et les Hommes.

Contact presse


Emma Le Traou-Covarel Secrétaire générale

emma.letraou-covarel@auvergnerhonealpes.fr

06 86 04 45 62