Comme nous le rappelle le rapport de l’UNEF paru cet été, ainsi que le baromètre du coût de la rentrée universitaire 2023 de La Fage, c’est dans un contexte de pauvreté et de précarité de plus en plus aigu pour les étudiant.es que démarre cette rentrée.
- Hausse du coût de la vie étudiante : + 6,47%, soit environ 600€ de plus par an et presque 50€ par mois ; « … jamais, en 19 ans d’enquête de l’UNEF, l’évolution du coût de la vie étudiante n’avait atteint de tels sommets ».
- Prix moyen d’un loyer pour un étudiant : 570,60€ premier poste de dépense pour les étudiant.es : 61% du budget en moyenne (sans compter une hausse des charges due aux prix de l’énergie).
- Inflation des produits alimentaire : +14,3%, 4 étudiant.es sur 10 sautent déjà des repas
La Région Auvergne-Rhône-Alpes peu volontariste face aux difficultés étudiantes du quotidien.
Obstinée par sa conception réductrice d’un enseignement supérieur au service des entreprises, la Région considère que la précarité étudiante n’est pas un sujet. Najat Vallaud-Belkacem, membre de la commission « Enseignement, recherche, innovation et numérique » de la Région, déclare que « l’amélioration des conditions de vie de nos étudiants, pour qu’ils puissent suivre décemment leur cursus, reste très à la marge des préoccupations de M. Wauquiez et de sa vice-présidente Catherine Staron ».
Comme le souligne également Jean-Pierre Béguin, conseiller régional de Savoie membre de la commission “Enseignement, recherche, innovation et numérique” de la Région, « ce ne sont pas des miracles que les étudiant.es de notre Région attendent, simplement des moyens pour réussir, et là nous en sommes loin. »
Lors de l’élaboration du Schéma régional d’enseignement supérieur et de la recherche, écologistes et socialistes ont formulé des propositions sur ce problème crucial, parmi beaucoup d’autres, qui ont été balayées d’un revers de manche par l’exécutif régional. Aujourd’hui encore, nous appelons à ce qu’elles soient mises en place afin de soutenir les étudiant.es de notre région.
- Instaurer un revenu d’autonomie pour les jeunes de 18 à 25 ans, selon les cas en complément de reste à vivre, en coordination avec les politiques sociales des 13 départements de la région.
- Créer un fonds d’urgence pour l’aide au financement des loyers pour les étudiant.es les plus démuni.es.
- Recenser les passoires thermiques au niveau des résidences étudiantes vieillissantes et procéder à la rénovation énergétique de celles-ci.
- Soutenir et encourager les initiatives de solidarité alimentaire de type épicerie sociale.
- Développer une politique volontariste d’implantation de centres de santé sur les campus et de centres de santé mentale dans les villes universitaires.
- Instaurer la gratuité des transports collectifs pour les 16 / 25 ans, dans les TER de la région en relation avec les métropoles et en compensant leur manque à gagner.
- Finaliser l’adaptation des bâtiments à la réglementation sur le handicap.