La chasse est une activité ancrée dans la vie des territoires ruraux, contribuant à la régulation de certains écosystèmes. Pourtant, les subventions accordées à cette activité par notre collectivité suscitent des interrogations. Entre 2016 et 2022, près de 9 millions d’euros ont été alloués, et ces financements continuent d’affluer sans contrôle véritable. Aujourd’hui, une nouvelle enveloppe de 3 millions d’euros est à nouveau proposée pour soutenir ce secteur.
Un rapport au titre trompeur
Le titre de cette délibération, « La Région, premier soutien de la biodiversité », est d’autant plus choquant qu’il contraste avec les actions récentes. Il y a quelques semaines, un courrier signé par le Président et son conseiller spécial a été envoyé aux agriculteurs de la région, incitant à remettre en cause l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et même à envisager sa suppression. Ce courrier attaque directement les agents de l’État chargés de la protection de notre environnement, avec des termes d’une violence inouïe.
Les propos tenus dans cette lettre sont extrêmement graves. Encourager les agriculteurs à contourner le droit environnemental, inscrit dans la Constitution, et à dénoncer l’action de l’OFB franchit une ligne rouge. Ce n’est pas simplement une attaque contre une institution publique, c’est une remise en cause du respect du droit et des principes fondamentaux de notre État de droit.
Nous réaffirmons notre soutien aux agents de terrain
La mise en cause des agents de terrain – qu’ils soient de l’OFB, de l’ANSES, de l’INRAE, de l’ASP ou de la DDT – est inacceptable. Ces professionnels accomplissent un travail crucial pour la préservation de notre patrimoine naturel. Au lieu de les accuser, nous devrions leur apporter notre soutien, non notre mépris.
La préservation de la biodiversité ne peut se faire en affaiblissant les garde-fous environnementaux. Il est essentiel de maintenir une approche équilibrée en matière de conservation de la nature, qui n’accorde pas un soutien aveugle à certaines activités, même si elles jouent un rôle dans l’équilibre des écosystèmes.
Pour ces raisons, nous avons voté contre cette délibération. La gestion de notre patrimoine naturel doit reposer sur des bases solides, respectueuses de l’environnement et de la légalité. Nous continuerons de défendre une nature préservée et de soutenir les agents et associations qui luttent chaque jour pour la biodiversité.