Groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate

Le budget de la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour 2025 a suscité une vive inquiétude. Sous l’effet des décisions de l’État, la Région se trouve face à des coupes budgétaires massives, qui vont impacter des secteurs essentiels pour l’avenir de notre territoire et de ses habitants.

 

Un contexte national de crise, mais des choix politiques contestables

Les mesures prises par l’État, dans un contexte économique déjà difficile, ont conduit à des dépenses exceptionnelles qui vont grever le budget de la région. Toutefois, ce qui est particulièrement préoccupant, c’est que la Région choisit de réduire drastiquement les financements dans des secteurs pourtant essentiels. Le choix de réduire l’investissement dans des domaines stratégiques comme les lycées publics, la formation professionnelle, l’environnement ou la culture laisse un vide inquiétant en matière de soutien aux acteurs les plus vulnérables.

 

47 millions en moins pour les lycées publics : une décision irresponsable

Un des chiffres les plus alarmants de ce budget concerne la baisse de 47 millions d’euros en investissement pour les lycées publics. Cette décision arrive alors que de nombreux établissements publics sont dans un état de dégradation avancée. Les conditions d’étude dans nos lycées se détériorent, notamment avec des problèmes d’isolation thermique, l’état déplorable des sanitaires, ou encore un manque d’accessibilité. Ne pas réagir à cette situation serait une véritable injustice pour centaines de milliers d’élèves et de personnels.

 

Un budget qui menace l’avenir de la formation professionnelle…

La formation professionnelle, vitale pour l’avenir des jeunes et des demandeurs d’emploi, est également très touchée. Moins 5 millions d’euros pour la formation certifiante, moins 1,6 million pour l’apprentissage, et moins 18,2 millions pour l’insertion sociale et professionnelle. Ces coupes budgétaires, dans un secteur déjà fragilisé, se traduisent par une réduction du nombre d’apprenants dans la région, aggravant encore la précarité sociale et professionnelle.

 

… mais également de l’environnement et de la cultures

La politique environnementale est également sévèrement impactée par ce budget. Une baisse de 10 millions d’euros pour l’environnement est à déplorer, un secteur qui, pourtant, devrait être une priorité face aux défis écologiques majeurs. La culture, secteur déjà en grande difficulté, voit 5 millions d’euros en moins alloués aux acteurs culturels, mettant en péril des milliers d’emplois permanents et intermittents.

 

Les QPV laissés de côté

La politique de la ville, qui soutient les quartiers les plus précaires de la région, subit une réduction de 7,5 millions d’euros. Cette diminution touche directement des zones déjà confrontées à de fortes inégalités sociales. Les quartiers prioritaires de la politique de la ville, qui concentrent les populations les plus vulnérables, ne doivent pas être abandonnés. Une telle réduction constitue un réel désaveu pour ces territoires et leurs habitants.

 

Des choix politiques incohérents

Le Président justifie ces décisions en parlant de « pilotage strict du budget » et de « recentrage sur des politiques obligatoires ». Cependant, les choix budgétaires qui affectent les secteurs les plus fragiles vont à l’encontre de ces objectifs. Comment justifier l’affectation de 14 millions d’euros pour l’entretien des routes nationales, ou 6 millions supplémentaires pour la sécurité, alors même que des secteurs stratégiques pour l’avenir de notre région sont sacrifiés ?

 

Un avenir incertain pour notre région

Ces décisions politiques fragilisent plusieurs secteurs essentiels au développement de notre territoire. Les lycées, la formation professionnelle, l’environnement et la culture en souffriront. Nous mettons en cause des choix qui ne permettent pas de préparer l’avenir de la région face aux défis sociaux et environnementaux.

Le groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate votera donc contre ce budget, estimant qu’il est de notre devoir d’agir autrement pour préserver les conditions de vie des Auvergnats et des Rhônalpins. Nous proposerons un certain nombre de mesures alternatives pour une Région plus juste, plus solidaire et plus verte.