Groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate

François Chemin a porté un vœu demandant au Gouvernement de tout mettre en œuvre pour garantir l’avenir de la recherche et du développement dans notre pays en matière de filière industrielle de production primaire d’aluminium, gage d’indépendance stratégique nationale et européenne.

✅ Ce vœu adopté a été adopté à l’unanimité !

Lire l’article du Dauphiné Libéré, par Eve Moulinier

Les explications de François Chemin sur ce vœu de soutien à la filière aluminium

Texte du vœu

En 2003, l’essentiel de la production d’aluminium en France ainsi que l’ensemble des sites de transformation passe du géant français Pechiney récemment privatisé, à Alcan, groupe canadien dont les activités étaient similaires à celles de Pechiney, avec des sites principalement au Québec et en Europe. En 2007, Alcan est absorbé par Rio Tinto, groupe minier, dont le chiffre d’affaire est essentiellement assuré par ses activités minières en Australie. Et de 2007 à ce jour, ce n’est qu’une longue litanie d’annonces mortifères puisque Rio Tinto se désengage progressivement de toute la filière de la transformation de l’aluminium (profilés en aluminium, produits laminés, boîte boisson, etc.) et de la quasi-totalité de ses sites de productions d’aluminium primaire par électrolyse en Europe en vendant ou fermant tous ses actifs.

Il ne reste à ce jour, sur le sol français qu’un site administratif en région Parisienne et deux Centres de Recherche et Développement situés à Voreppe (Isère) (ALUVAL) et à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie) (LRF), pour un total d’environ 200 personnes.

Ces deux centres de R&D ont été les acteurs majeurs de la vente de la technologies Aluminium Pechiney dans la plupart des usines du monde (hors Chine). Le Laboratoire de Recherche et de Fabrication, par ses cuves d’essais, a joué et joue encore un rôle reconnu en tant que vitrine des technologies mises au point et améliorées au fil des années pour produire plus, consommer moins (voire mieux : par la flexibilité dans la consommation énergétique) et pour diminuer les impacts sur l’environnement (capture du CO2 ; traitement des rejets). Par ailleurs, tout ce qui est produit en France dans le respect des normes environnementales, sociales, et sanitaires, n’est pas produit dans d’autres pays au mépris dédites normes.

En juillet 2020, la Direction de Rio Tinto a annoncé sa volonté d’arrêter toute vente de technologie à ses concurrents, ce qui devrait s’étaler jusqu’en 2024 pour permettre d’honorer les contrats en cours.

Ce qui signifie clairement pour les deux sites de recherche de la région, une mort programmée.Ce qui signifie aussi la disparition de la recherche et du développement industriel sur le territoire européen, en matière d’Aluminium, métal hautement stratégique (Aéronautique civile et militaire, etc.). Cela signifie, enfin, la mise en place d’une dépendance vis-à-vis d’autres en matière de technologie.

Concernant la dernière usine de production d’aluminium primaire en Auvergne Rhône Alpes, TRIMET Saint-Jean-de-Maurienne, le contrat énergétique arrive à terme en 2024. Si rien n’est fait pour renégocier le contrat dans des conditions acceptables, nous risquons de perdre définitivement la main sur ce métal que l’on a longtemps appelé « le métal Français ».

Vœu :

Le Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes, réuni en Assemblée plénière les 14 et 15 octobre 2021, interpelle le Premier Ministre et son gouvernement pour que tout soit mis en œuvre afin de garantir l’avenir de la recherche et du développement dans notre pays en matière de filière industrielle de production primaire d’aluminium, gage d’indépendance stratégique nationale et européenne.

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